Mais à la lumière de la lune, les loups te rappelleront toujours.
 
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La ville-monstre ☽ Pv. Fahrenheit
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La ville-monstre




Feat. Fahrenheit
— Maman ! Chien blanc ! Tout blanc !

Je n’entendis pas tous les mots que l’enfant prononça. Il tendit la main vers moi, un énorme sourire étirant ses lèvres. Pendant quelques secondes, je m’accordai le plaisir de croire que les gamins des Hommes ici étaient les mêmes qu’à la réserve, et qu’il suffisait d’un coup de langue pour gagner leur cœur. Mais sa mère s’empara rudement de son bras et le tira jusqu’à elle, l’éloignant de mon museau. Je battis la queue dans l’espoir de l’apaiser, sans succès ; elle s’éloignait déjà avec son fils, qui, sans un mot, le visage déçu, s’agrippait à son jupon. Elle m’adressa un regard noir avant de disparaître derrière les planches de bois d’un autre bâtiment. Combien y a-t-il de coin de rue, en ville ? Cent, mille ? Rien qu’à y penser, j’en ai le vertige. Paradise Falls était comparable à un immense champ de maïs : un véritable labyrinthe composé d’immenses baraques aux gueules de monstres. C’était tout, sauf rassurant. La plaine me manquait déjà.

— Cabot pareil… Sans doute l’un de ces sauvages, se moqua un homme de haute stature en passant devant la maison qui avait englouti l’Amérindien, quelques minutes plus tôt.

Assise sur la galerie, je n’osais pas bouger de mon poste. Il va revenir bientôt, n’est-ce pas ? Je n’aimais pas cet endroit. Je n’aimais pas la ville. Les humains y étaient cupides, rudes, violents ; ils se contentaient de passer devant moi sans me remarquer ou en me dévisageant ; parfois, l’un d’eux grimpaient les marches du perron et claquait la porte de l’édifice, me faisant sursauter. Je tendais l’oreille dans un geste désespéré d’entendre ce qui se passait à l’intérieur de ce monstre de bois, mais comme à l’habitude, mon ouïe me faisait défaut. Alors je devais rester plantée là, les os mordus par le froid qui ne semblait guère affecter les citoyens et les bêtes citadines, la migraine terrible à cause de tous les fumets inconnus qui s’infiltraient dans mes narines. Je me mis à envier mes camarades qui étaient partis à la chasse tôt le matin, et qui n’avaient pas dû accompagner leur maître en ville…

Je n’aurais jamais pensé venir ici. Je ne m’aventure, d’habitude, guère plus loin que le campement. Les dakotas me prêtent peu attention, après tout, je ne suis pas un chien utilitaire – je suis là pour faire beau. Si l’on peut faire beau avec une telle apparence. Je n’ai rien de semblable aux ornements de plumes et d’os colorés qui pendent aux portes des tipis. Et pourtant, je me retrouvais ici, incapable de refuser d’accompagner l’Amérindien.

Je n’appréciais surtout pas l’ambiance qui régnait, ici. Les chiens m’avaient l’air encore plus dangereux que les loups sauvages. Aucun d’eux ne s’étaient approché jusque-là, gardant une distance respectueuse – ou plutôt une distance craintive. Je n’étais ni grande, ni imposante, mais ma condition les surprenait sans doute, comme beaucoup d’autres en-dehors de la ville. J’avais même eu de la chance de ne pas avoir attiré l’attention plus que cela.

Désespérée de ne pas voir l’Amérindien revenir me quérir, je sautai du perron en bois et avançai de quelques pas dans la rue. J’essayai d’éviter les nombreux deux-pattes qui marchaient en regardant devant eux sans faire gaffe à l’ombre blanche qui tentait de se faufiler entre leurs jambes. Je finis par abandonner. Mon flanc frôla le mur du bâtiment. C’était plus calme, ici. Je n’avais fait que quelques mètres de ma place initiale, mais la nervosité m’avait déjà rendue à bout de souffle. Ma santé fragile y avait probablement aussi eu sa part.
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Lun 24 Déc - 22:23
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Fahrenheit
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La ville-monstre

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Alors la mine avait crachée hommes comme chiens , les laissant se répandre comme une marée sale dans le campement insalubre de la mine de Paradise Falls. Un énième incident venait de se produire, un de ces incidents qui bloquait l’excavation pendant plusieurs heures et qui offrait aux chiens un repos surprise des plus appréciables.

Sortant de l'obscurité dans laquelle il avait passé une partie de la journée, Fahrenheit leva son visage vers le ciel, les yeux mi-clos pendant quelques instants pour apprécier le soleil qui célébrait son retour. Il avait survécu une nouvelle fois dans cette journée qui ressemblait pourtant à toutes les autres, et dont il avait perdu le fil depuis bien longtemps. Un chien s'approcha un peu trop près de lui et sa contemplation des rayons de l'astre laissa place à un grognement sourd, accompagné de l'éclat blanc de ses crocs. L'autre compris le message autant que son erreur, et rapidement le trop grand chien domestique se retrouva seul dans le froid et la grisaille. Machinalement et sans réellement savoir où il se rendait, Fahrenheit se mit à marcher.

Le bâtard avait la tête dans les pensées et les pensées bien pâles, avançant dans une des ruelles qui longeait la grand rue en profitant du calme que celle-ci pouvait lui accorder : tout les individus un tant soit peu malin se réfugierait dans la grande et bruyante allée, profitant de la chaleur des corps, des objets qui tomberaient ou qu'on ne surveilleraient pas... et c'était justement tout les individus que Fahrenheit cherchait à éviter : mieux valait être seul que mal accompagné, ou même, accompagné tout court. S'éloigner ainsi de la mine n'était pas quelque chose de conseillé, au cas où le sifflet du retour au travail aurait à nouveau résonné, mais... ce n'était pas réellement quelque chose qui importait le chien couturé de cicatrices.

Fahrenheit releva la tête, jugeant d'un regard doré l'allée qui lui faisait face, et fut surpris pendant quelques instants d'y trouver non loin ce qui s'apparentait à un chien, un chien bien trop pâle et qui semblait au chien des mines aussi petit que fragile. Ne s'arrêtant pas tout de suite de marcher, le canidé vit son visage impassible se mouvoir en un léger haussement de sourcil.

Il y avait quelque chose de loup chez cette créature, quelque chose de loup qui déplaisait profondément au bâtard qui ne pouvait également pas nier le côté fragile de la créature qui semblait à bout de souffle... Bon, il était vrai que beaucoup d'individus paraissaient ainsi à Fahrenheit, du fait du physique de ce dernier, mais cette femelle était étrange sur plusieurs points, de son odeur au physique en passant par l'instinct de Fahrenheit qui croyait déceler sous un épais voile de brouillard des images de son ennemi passé.

- Hmmmr.

Ce fut la seule et bien neutre chose qui sortit de la gorge de Fahrenheit, pas vraiment un grognement mais pas vraiment une phrase non plus. Ce n'était pas agressif, ce n'était même pas tout court : il disait cela comme il réfléchissait, observait, constatait, annonçait sa présence; le bâtard ne savait pas quoi penser de cette créature à l'odeur indienne et à l'hybridation douteuse, mais son esprit lui rappelait au moins une chose : elle était sur sa route.



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[[ Voila ! Désolé, Fahr n'est pas très bavard mais ça ira mieux dans les autres posts normalement XD Si tu as besoin d'une modification ou autre, hésite pas !]]

Mar 25 Déc - 16:53
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Feat. Fahrenheit
J'ai cru un instant me retrouver face à une montagne. Une immense montagne à la fourrure grise et à l'air sévère. Ses yeux foncés aux iris jaunâtres me soupçonnait avec sévérité. Je n'avais jamais croisé une bête avec un tel pelage - ni une telle apparence - auparavant, pas même chez les loups. Bon, concernant les loups, au final, je n'ai pas tant d'expérience que cela. Mes connaissances d'eux s'arrêtent aux quelques spécimens aventureux qui s'approchent du campement ou aux blessés recueillis par les Hommes. Même s'il paraissait aussi... dangereux que l'un d'eux, je me doutais bien qu'il ne s'agissait pas d'un loup, pas même à moitié. Les humains citadins tirent tout ce qui ressemble à une créature sauvage. Du moins c'est ce qu'on m'avait dit. Cruel sort pour les créations des esprits. Peut-être n'était-ce aussi qu'une rumeur pour me tenir éloigner de la ville lorsque je n'étais pas accompagnée.

J'agitais les oreilles. Même si je ne l'aurais pas entendu arriver, il m'aurait été impossible de l'ignorer. Son odeur m'était étrangère. Et, à vrai dire, j'aurais désiré qu'elle le reste. Elle n'avait rien de naturel, rien d'agréable. Elle avait tout pour m'épingler sur place et me pousser à craindre l'animal qui se dressait maintenant devant moi. J'ouvris la bouche mais m'aperçus que je ne savais pas trop quoi dire. Il était le premier chien de la ville à s'adresser à moi.

- Hm, excusez-moi... ? Je peux vous aider ?

Question ridicule. S'il y avait bien quelqu'un ici qui avait besoin d'un peu d'aide dans cet endroit, c'était moi. Mais je ne pouvais m'empêcher de croire qu'avec un peu de politesse, n'importe quel cœur pouvait s'adoucir. Même les chiens citadins, j'imagine ? Ou peut-être espérais-je un peu trop fort ? Je jetai un coup d'œil discret aux alentours. Nous sommes en public. S'il veut me sauter dessus, il ne le ferait pas ici... Non ? Il n'avait pas l'air agressif, au final. Mais il était difficile de le lire. Trop difficile. J'avais l'impression de chercher à comprendre un mur de pierre. Et moi qui avait l'habitude de lire les gens pour les écouter... C'était une tâche qui m'incombait et me rendait encore plus nerveuse en sa présence.
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Spoiler:
Mer 2 Jan - 22:45
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Fahrenheit
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Fahrenheit
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Fahrenheit n'avait guère cessé l'observation de l'individu devant lui, aussi étonnant que cela eu pu paraître. Elle était jeune, tellement jeune qu'elle aurait presque paru un chiot au chien des mines alors qu'il avait eu cet age et l'avait perçu comme adulte, il y avait bien longtemps de cela. Au fond de lui, le domestique était persuadé d'une chose : qu'importe qu'elle eu des ressemblances plus ou moins lointaines avec les loups; si quelque chose de plus gros qu'un écureuil avait tenté de s'en prendre à elle, jamais la chienne pâle n'aurait eu la moindre chance... Et que sa vision fut biaisée, faussée ou vraie, ça, Fahrenheit s'en moquait bien; ce n'était même pas sûr qu'il ai d'ailleurs calculé cela.

- Hm, excusez-moi... ? Je peux vous aider ?

... L'aider ? Fahrenheit ne bougea pas d'un pouce, mais son sourcil s'arqua légèrement au dessus de son oeil d'or. C'était là une réaction bien curieuse de la part de la chienne-louve, à laquelle le chien des mines ne s'attendait pas et réagissait dans un mélange d'infime surprise et de léger amusement. Relevant la tête en quittant du regard la jeune créature blanche, le bâtard observa un instant les alentours, à la recherche de quelque humain avec l'air un peu trop sauvage, ou autre chien qui aurait sentit à la fois le domestique et la liberté... Rien à l'horizon, si ce n'était la grande rue qui grondait sur le côté, pareille à une fourmilière d'odeurs, de couleurs et de bruits. Il était bien évident que la petite devait venir de là; et il fallait mieux qu'elle y retourne : qui sait ce qui, ou même ceux qui, auraient pu lui tomber dessus à sa place...

- Tu t'es perdue, nan ?

Ou bien peut-être alors qu'elle s'était décidée à partir à l'aventure dans les baraquements sales et pas forcément bien famés de Paradise Falls... Hm. Fahrenheit fit quelques pas vers la créature pâle, s'immobilisant devant elle. Son attitude semblait bien neutre et dénuée d'agressivité... Mais il ne montrait également pas beaucoup d'émotions à cet instant, occupé inconsciemment à surveiller les alentours avec ses autres sens, le regard fixée sur elle.

- J'vais te raccompagner. Ce s'ra plus prudent.

Son instinct protecteur semblait avoir pris le dessus sur le moment, et il lui venait soudainement à l'esprit qu'à part son odeur et son apparence, dont il pouvait déterminer quelques éléments d'origine, il ne savait absolument rien de la jeune fille blanche, ni même son nom, ni même son histoire. Heh. Un rictus proche du sourire déforma un instant le coin des babines du bâtard des mines. Si ça se trouve, elle cherchait volontairement à se tirer de l'endroit d'où elle venait, et il faisait capoter tout ses plans.



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[[ Hey ! Je précise juste que la vision et les pensées sont ici celles de Fahr, donc pas forcément justes ni même correctes quand on regarde Kai o/ ]]
Dim 6 Jan - 1:22
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