Les réserves de remède le la meute s’amenuisaient rapidement. Il fallait vraiment que Indumati retourne en chercher de nouveaux. Un apprenti n'aurait pas été de refus pour l'aider à en ramasser, mais pour le moment, aucun jeune de la meute ne semblait intéressé par le statut de guérisseur. Pourtant, si il y'avait bien un rôle important dans une meute, c'était celui de guérisseur. Qui s'occuperait de soigner les malades ou les blessés sinon ?

Indumati savait que sur les terres libres, il était possible de trouver certaines fleurs que l'on ne trouvait pas ailleurs. Elle se rendit donc au bord du lac, espérant trouver le petit trésor tant convoité.

Malheureusement, elle ne trouva aucune fleur au bord de l'eau. La couche de neige y était si épaisse qu'elle avait tout détruit sur son passage. Contrariée, la guérisseuse ne savait pas comment elle allait pouvoir remplir ses réserves en sachant que l'hiver n'allait pas finir tout de suite. Il fallait absolument qu'elle trouve de quoi soigner la meute en cas de bataille où d'épidémie.

Un bruit attirant l'attention de la louve. Des bruits de pas dans la neige se rapprochaient de sa direction. Sur la défensive, la louve observa autour d'elle...

- Qui est là ?

Mmrh... Un grognement mécontent se fit entendre depuis la tanière des anciens. Décidément, les vieux os d'Ashkara ne supportaient pas ce temps. Elle renifla. Enfin. Elle en avait vu d'autres. Elle n'était pas comme tout ces jeunes qui se plaignaient au moindre petits problème.

Avec un craquement sinistre parcourant ses os, la vieillarde se mit sur ses pattes et s'ébroua. La bouche pâteuse, elle sortit lentement de la tanière des ancêtres. Un air peu aimable flottait sur son visage. Rien de bien étonnant ou même changeant me direz vous. Trois louveteaux passèrent sous son nez, les trois qu'il lui arrivait de garder. Ils saluèrent tout trois le tas de poil grisonnant, qui leur répondit d'un grognement, et ils détalèrent. Ashkara les observa un instant. Ils feraient mieux de conserver leur énergie pensait-elle. Mais... Bah. C'était encore des enfants.

Désireuse de prendre un peu de distance avec sa meute, Ashkara se dirigea vers les terres libres. Plus précisément au bord du lac pour étancher sa soif. Elle fut néanmoins accueillie par une vois familière.

- Qui est là ?

La vieille carne fit claquer sa mâchoire.

- Qu'est-ce que tu fiches là ? T'es pas censé être aux tanières au cas où un de ces jeunots viendraient chouiner ?

Ashkara n'avait pas répondu à la question... Mais sa jeune camarade la reconnaitrait sans doute à son ton des plus "sympathique". Après tout, les deux louves avaient déjà eu l'occasion de se croiser.